Château d'Angers

Au XIIIe siècle, Blanche de Castille (la mère du roi Saint Louis) fait édifier une forteresse sur un promontoire rocheux qui domine la Maine. Une impression de puissance se dégage de l’enceinte avec ses dix-sept tours où alternent l’ardoise et le calcaire. 

Au XIVe et XVe siècles, les ducs d’Anjou (Louis 1er, Louis II et le roi René) qui sont par ailleurs comtes de Provence, y fixent leur cour. Un ensemble de bâtiments (châtelet, logis royal, chapelle) organisés autour d’une cour seigneuriale constituait alors un espace privé, résidentiel et administratif. Parmi les jardins : un jardin régulier de buis et d’ifs, une vigne, un potager, une roseraie et un jardin suspendu, planté d’espèces médicinales, aromatiques, tinctoriales ou encore maléfiques connues au Moyen Age et des végétaux représentés sur la tapisserie de l’Apocalypse.

Tapisserie de l'Apocalypse

Commandée en 1375 par le duc Louis 1er d'Anjou, la tapisserie de l'Apocalypse a été réalisée en sept ans : un délai rapide pour une œuvre de cette envergure (100 mètres de long). Tissée à la laine, elle est composée d'un ensemble de six pièces (constituées chacune de quatorze scènes disposées sur deux registres, entre le ciel et la terre). Elle illustre le texte de l'Apocalypse de saint Jean ou "livre des révélations".