Bernar Venet
Attaché aux formules mathématiques, Bernar Venet développe des sculptures composées d’arcs qui mettent en espace les degrés qui à la fois les définissent et les composent. Se déployant en acier corten, les « arcs » (ex. arcs penchés, arcs verticaux, effondrements…) composent un vocabulaire qui aborde les problématiques de la sculpture : rapports au corps, à l’équilibre, rapports à l’espace environnant…
Conscient de la portée symbolique du lieu, Bernar Venet témoigne : « Avant même qu’un programme d’exposition d’artistes contemporains n’existe à Versailles, c’est un lieu qui m’attirait beaucoup (…) j’ai réalisé des photomontages de mes sculptures sur le site. Des projets que j’ai gardés secrets à côté d’un certain nombre de « vues idéales » de mon travail. Durant l’âge d’or de Versailles, on aurait appelé ces montages des « caprices », dans mon cas il s’agissait de « caprices » sculpturaux et non plus architecturaux.
Je vois dans Versailles des espaces ouverts et immenses, des perspectives à perte de vue. C’est à la fois le lieu idéal pour installer mes sculptures et un véritable challenge de se retrouver confronté à un paysage sublime et grandiose. Mes Arcs doivent s’y intégrer sans se perdre dans l’espace, pour cela de nombreux paramètres sont à prendre en considération, c’est pourquoi j’ai tenu à réaliser de nouvelles sculptures pour cette exposition, les adaptant à la topologie et à l’échelle du lieu.
(…)
Les courbes de mes sculptures contrasteront avec la géométrie angulaire des jardins tandis qu’elles accompagneront les contours circulaires du bassin d’Apollon et du Grand Canal. »